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Introduction II, 1, Le texte

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Introduction II, 1, Le texte Empty Introduction II, 1, Le texte

Message  JCS Ven 8 Mai - 9:34

I. Le texte

Le modèle de l’édition de ce texte a été la dernière édition autorisée, la I, dans laquelle les Adagia sont parvenus à leur forme de parution définitive. Je suis, dans l’établissement de cette édition, la méthode qui est à la base des éditions ASD II, 4, 5 et 6. Cela veut dire que le texte est rendu selon la teneur de l’édition I, et que les fautes éventuelles de cette édition sont corrigées, si possible, d’après une des éditions précédentes, c’est-à-dire A-H (avec l’indication correspondante dans l’apparat critique.) Car pendant le processus de production de chaque nouveau tirage de nouvelles fautes survinrent dans le texte sans que ce fût la faute d’Erasme (alors qu’Erasme avait déjà corrigé des fautes commises auparavant) : ou bien des fautes d’impression pures et simples, ou des changements dus aux correcteurs qui suivaient fréquemment leur propre chemin, comme Michael Benti(n)us qui, dans l’édition de 1520, avait modifié des citations grecques d’après des textes imprimés peu fiables (cf. Ep. 1437, ll. 160-165 ; voir aussi Adag. 139, n.l. 984). Ces fautes, qu’on ne peut mettre sur le compte d’Erasme, sont rectifiées.
Chaque nouvelle impression des Adagia avait été enrichie d’éléments supplémentaires : le signe A désigne dans cette édition le texte de la Aldina de 1508, le signe B les ajouts dans l’impression Froben de l’année 1515, C ceux de l’édition 1517/1518 etc… La version initiale a été généralement augmentée moyennant des interpolations de mots et de phrases, mais parfois une expression a été remplacée par une autre. Le fragment de texte correspondant conserve alors le signe initial et la version substituée se trouve alors dans l’apparat critique. Il peut s’agir par exemple d’une traduction corrigée du grec : cf. Proleg. ll. 517-518, dans le texte :
« [Α] Ἀλλ’ ἶσος γὰρ ὁ μόχθος ἐπ’ ᾀόνι κύματα μετρεῖν, [B] id est
Sed labor adsimilis metiri in littore fluctus .”

Dans l’apparat: ”Sed...fluctus F-I : Sed aequalis enim labor in littore vndas numerare B-E. » Quand l’ajout ne comporte qu’un mot, en principe aucun signe ne figure dans le texte; c’est mentionné uniquement dans l’apparat: par exemple Adag. 47, ll. 472-473 dans le texte : « [A] ad beatum Aurelium Augustinum scribens. » Dans l’apparat : « Aurelium C-I : om. A-B. »
Quant à l’orthographe et la ponctuation j’ai suivi en général les règles fondamentales telles qu’elles se présentent dans ASD I, 1, p.XIX. Comme dans ASD II, 4, 5, 6, non seulement les citations littérales issues des sources d’Erasme, mais aussi –ce qui s’écarte de la norme- les traductions latines des citations grecques (souvent rédigées par Erasme lui-même) sont imprimées en italique .
La reproduction du texte grec repose sur les règles de base suivantes. En règle générale les accents, esprits et iotas souscrits sans indication dans l’apparat sont insérés selon l’usage d’aujourd’hui : par exemple Adag. 43, l. 341, dans le texte : « [A] πλανῷντο » ; πλανῶντο A I non indiqué dans l’apparat (mais Adag. 2, l. 744, dans le texte : [« A] τὸν φίλον ἕτερον αὐτόν », et dans l’apparat : « αὐτὸν scripsimus : αὑτὸν A-I. ») La confusion entre ω et ο et les fautes d’itacisme sont corrigées toutes sans exception par une indication dans l’apparat : par exemple Proleg. l. 628 dans le texte : « [A] λαγωῶν, dans l’apparat : « λαγωῶν scripsimus cum Ald. (1503) : λαγοῶν A-I . » et Adag. 452, l. 186, dans le texte : « [B] πηνίκην », dans l’apparat : « πηνίκην scripsimus : πηνήκην B-I. » Quand Erasme cite du grec incorrect provenant de ses sources, cela est conservé. Ainsi Adag. 144, l. 101 Τήιον (au lieu de Τηίων); l. 104 « εὑραμένων » (au lieu de εὑρομένων), étant donné que c'est la consultation de la Aldina d’Erasme qui présente ces variantes erronées.
Erasme spécifie assez souvent les références de ses sources : la façon dont il indique les passages concernés ne correspond pas aux normes actuelles d’unification et d’exactitude. Qu’on fasse la comparaison : Adag. 37, ll. 165-166 : « [A] Columella libro De re rustica duodecimo, [G] capite primo. » et l. 179 : « [A] Aulus Gellius lib. xiiii., cap. i. » ; Adag. 40, l. 227-228 : « [A] Plinius lib. viii, cap. li. » et l. 229 : « [A] Varro libro De re rustica secundo. » Voir aussi les passages suivants d’Homère : Adag. 97, l. 484 : « [A] Odysseae Π » et l. 493 « [A] Odysseae ω » ; Adag. 107, l. 177 : « [A] Iliados ξ » et l. 183 « [H] Iliados H ». En vertu de la règle qui consiste, partout où c’est possible, à offrir en la respectant à la lettre l’édition I, cette variation est conservée dans son irrégularité.
Dans les impressions qu’on a collectées on trouve assez fréquemment des abréviations. En général ces raccourcis -sans remarque correspondante dans l’apparat- sont remplacés dans le texte présent par la forme complète : par exemple Adag. 405, l. 196 « [E] De Republica » (de rep. E-H ; de repub. I) ; Adag. 410, ll. 283-284 « [A] Academicarum quaestionum » (Acade. Quaest. A-E; Academic. quaest. F-I) etc... D’ailleurs la solution n’est pas toujours évidente: par exemple Adag. 37, l. 179 : « Aulus Gellius lib. xiiii, cap. i » peut signifier ; Aulus Gellius libro quarto decimo, capite primo, mais aussi : Aulus Gellius libri quarti decimi, capite primo (cf. app. crit. Adag. 401, l. 4). Dans de tels cas l’abréviation est conservée (ainsi que la forme usuelle « cap ». pour « caput», « capite ».)
Des vers complets, mais aussi des hémistiches grecs qui ont été traduits en respectant la métrique, sont disposés sur une ligne distincte. Erasme lui-même, dans ses notes marginales pour l’édition F, (nommées par nous χ, voir plus loin p.12 et suivantes) donne des indications à ce sujet : il écrit par exemple dans ces notes marginales pour Adag. 30 (fo. 33) : « Distingue versus. » Cela se rapporte à une citation des Bacchantes d’Euripide : cf. Adag. 301, l. 949. Dans cet ordre d’idées on peut remarquer qu'Erasme a ressenti parfois son travail de traduction comme une tâche pénible: « Quos versus, quoniam initio desperabamus commodius verti posse, ab Argyropylo versos subjecimus » (Adag.120, ll. 618-619) et « Quos equidem versiculos haud grauarer Latinos facere, si quam sunt elegantes, tam essent etiam verecundi » (Adag. 301, ll. 44-45). Pour finir: dans Ep. 211 (ll. 64-67) Erasme écrit qu'il traduit les vers de Pindare et les parties des Choeurs sans respecter la métrique: ces citations sont reproduites au fil du texte présent comme de la prose.

JCS
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