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Introduction, II, 2, l'apparat critique

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Introduction, II, 2, l'apparat critique Empty Introduction, II, 2, l'apparat critique

Message  JCS Ven 8 Mai - 9:35

2. L'apparat critique

L'apparat critique en relation avec le texte permet au lecteur de reconstituer chacune des éditions autorisées (A-I) et de suivre le développement des Adagia. A côté des impressions autorisées d’autres éditions jouent aussi un rôle dans l’apparat. L’impression Froben s (1513) apparaît dans l’apparat de la manière suivante : quand une faute de la Aldina de 1508 est corrigée dans l’édition s, on trouve dans l’apparat cor..s : par exemple Adag. 400, l. 522 : « In aqua B-I : in qua A, corr. s.” Les versions de l’édition s ne sont pas données quand elles concordent avec celles de la Aldina. Parfois une variante erronée est corrigée en fonction du deuxième volume des Opera omnia, qui parurent en 1540 après la mort d’Erasme. (15) Cf. Adag. 196, l. 35 : ὦ scripsimus cum BAS : ὡς A-I. Il s’agit d’une version incorrecte dans toutes les éditions autorisées correspondantes. Je ne me sers de cette édition que si I, ou H I offrent une lecture erronée allant à l’encontre des impressions précédentes (comparer cependant : R. Kassel dans son compte-rendu sur ASD II, 5 et 6.) (16) Comme l’édition de Bâle de 1540, celle de 1703-1706 (17) qu’on appelle l’Edition Clericus offre aussi, à côté de nouvelles fautes, quelques corrections, et cette édition est aussi utilisée par moi, cf. Adag. 101, l. 30 Tydide scripsimus cum LB : Tytide A-I. Dans cette édition de Leyde figurent les Animadversiones in Erasmicas quorundam Adagiorum expositiones, que Henricus Stephanus en 1558 ajouta en supplément à son édition des Adages, la plupart du temps sous forme de notes imprimées en bas de page des adages correspondants. Ces Animadversiones comportent entre autres des corrections aux textes grecs cités par Erasme et aux traductions du grec par Erasme. L’apparat met en évidence les retombées de ces Animadversiones : Adag. 204, l. 322 γὰρ suppleuimus cum Stephano : om. A-I.
La graphie d’un certain nombre de mots varie dans les éditions isolées. Ce n’est pas Erasme, ce sont souvent les typographes qui déterminent l’écriture : il n’y a pas de cohérence certaine, comme le montrent les exemples suivants : Adag. 64, l. 706 : aedere C-I ; edere A B ; Adag. 72, ll. 946-947 : aedebant C-I : edebant A B ; Adag. 89, l. 223 : aeditissima C-I : editissima A B ; Adag. 180, l. 833 : aedito C-I: edito A B; Adag. 429, l. 670: aedunt C-I: edunt A B; l. 681 aedunt C-I: edunt B (mais l. 694 edere G-I) et Adag. 12, l. 580: iritare E-I: irritare A-D; Adag. 60, l. 644, l. 645: iritare E-I: irritare A D; l. 646: iritabis E-I: irritabis A-D; l. 670 irites E-I: (om. A-D); Adag. 192, l. 991 iritare E-I: irritare A-D. Dans le texte je conserve dans des cas semblables (selon la règle de base) l’écriture de l’édition I ; les variantes orthographiques du texte latin ne sont pas mentionnées dans l’apparat, mais les changements d’écriture des noms propres le sont : par exemple Proleg. l. 653 Phocione F-I : Phocyone A-E ( à l’ exception des variantes : Iupiter/ Iuppiter ; Athenaeus/ Atheneus ; Rhoma/ Roma ; Rhomanus/ Romanus ; Gaza/ Gaça, entre autres .) Les variantes orthographiques des textes grecs sont aussi indiquées dans l’apparat comme dans les trois volumes ASD II 4, 5, 6.
Les traductions des citations grecques sont introduites en principe par la formule « id est ». Dans l’édition A cette formule d’introduction manque très souvent et dans les éditions A-D se trouve fréquemment l’abréviation « i. » au lieu de « id est ». Je ne mentionne pas dans l’apparat l’alternance de i. et de id est ; c’est seulement le manque de la formule « id est » ( ou « i ») dans une (ou plusieurs) des éditions C-I qui est pris en considération, étant donné qu’une accumulation de ce genre : Adag. 2 .i, l. 778 : id est B D-I : om. A, i. C ; l. 783 : id est A B D-I : i. C ; Adag. 2 .ii, l. 791 : id est B E-I : om. A, i. C D ; l. 793 : id est A B E-I : i. C D ; Adag. 2. iii, l. 800 : id est D-I : om. A B, i. C, alourdit l’apparat et n’est pas très importante pour la reconstitution du texte.
Dans les éditions D, E et G Erasme a inséré des errata. Ces errata sont mentionnés dans l’apparat de la manière suivante, d’après ces exemples : Adag. 426, ll. 611-612 : De oratore F-I : De oratione E in textu, corr. in Erratis.
Les annotations marginales qui sont apparues à l’impression dans les éditions H I ne figurent pas dans l’apparat ; elles ne surviennent que dans les deux Indices adagiorum. Les notes marginales sont de deux sortes : 1) l’adage-titre sous une forme modifiée : par exemple in margine de H pour l’adage 199 (Non est eiusdem et multa et opportuna dicere) : « Multa dicere et op. n. e. e. »(sic !) pour « Multa dicere et opportuna non est eiusdem » ; 2) une locution proverbiale qui n’a pas été spécifiquement traitée dans un adage, mais est survenue dans la discussion à l’intérieur d’un adage : par exemple pour l’adage 92 (Vti foro) figure in margine de H et I : « sub manu nasci ». L’Index proverbiorum secundum ordinem alphabeti a été augmenté dans les éditions de 1528 (G) et 1533 (H) ; l’apparition des notes marginales dans ces tirages est en rapport avec cette amplification.
A côté de ces notes marginales il en existe d’une autre sorte : deux exemplaires avec des remarques autographes d’Erasme se sont trouvés à ma disposition dans des copies (18). Il s’agit d’un exemplaire de l’édition de 1523 (E), dans laquelle Erasme a écrit en marge des ajouts et des modifications (19) qui ont été en grande partie pris en compte dans l’édition de 1526 (F). Cet exemplaire (appelé π, qui vient d’une collection privée, comporte des corrections de fautes d’impression effectuées par Nicolaus Cannius (Nicolaas Kan) (20), élève d’Erasme, qui avait reçu de lui en cadeau le livre concerné. Au bas de la deuxième page des Errata (voir plus haut) se trouve l’inscription suivante : « Sum nicolai Cannij ex liberalitate praeceptoris mei Erasmi Rotterodami » (en écriture italique). On reconnaît aussi dans les notes marginales la présence d’une autre main (en écriture italique plus grosse que celle de Cannius, cf. par exemple fo. 139). Mais celle-ci n’a pas encore été identifiée.
Dans un exemplaire de l’édition de 1526 (F) se trouvent aussi des notes marginales manuscrites. Le livre concerné est conservé à la Bibliothèque vaticane : le Vaticanus Chigianus R. VIII. 62 (= χ) (21), qui fut aussi autrefois la possession de Nicolaus Cannius : « « Cannius est dominus, sed magni munere Erasmi » ( Hexamètre sur la page-titre de cette édition, cf. Tocci, p.12). A côté des ajouts autographes d’Erasme on trouve aussi, entre autres, des corrections de Cannius. Il est clair, bien sûr, qu’en général je ne prends pas en considération ces notes marginales.
Les index des deux volumes π et χ montrent beaucoup de corrections et suppléments faits par Erasme. Il avait déjà préparé l’enrichissement de l’index des éditions G et H (voir plus haut p. 11) dans ces remarques manuscrites (sur l’index du Chigianus : Tocci, pp. 39-43).
Je procède avec les deux éditions susnommées (π et χ) de la manière suivante. Dans l’apparat il est toujours marqué quels ajouts en F et G respectivement proviennent des exemplaires concernés : par exemple Adag. 76, ll. 47-49 (ajout F) : dans l’apparat : Plutarchus…sententiam F-I, addit π ; Adag. 88, ll. 209-216 (ajout G) : dans l’apparat : Apud Strabonem … accommodari G-I, addit χ. Les notes marginales offrent quelquefois la meilleure version, par conséquent c’est elle que je suis : Adag. 379, l. 293 : constabit χ : constat G-I. L’apparat indique toutes les variations issues des notes marginales manuscrites dans leur intégralité, mais toutes les variantes orthographiques ne sont pas répertoriées (22). Il y a dans mon « Pensum » trois ajouts assez longs issus de π qui n’ont pas toujours été repris dans l’édition F-I ; voir app. crit. sur Adag. 36, 68 et 487. En bordure de l’édition répertoriée G se trouvent aussi des indications d’Erasme pour les typographes, comme : « distingue versus » (fo. 35, 40, 45, 122 etc. χ), « non est carmen » (fo. 42 χ) et des renvois (fo. 35, 46, 52, 56, 116 etc. χ). D’autres remarques aussi comme : « non sunt versa » (fo. 113 χ), « Cuma in Asia (biffé) vide Stephanum » (fo. 118 χ), « non est versus » (biffé, fo. 58 χ), « non versa » (biffé, fo. 125 χ), « idem habetur 683 » (biffé, fo. 173 χ ), « de Cuma Asiae » (biffé, fo. 175 χ) y figurent (à ce sujet : Tocci, pp. 36-38). En général j’ai inséré les remarques de cette sorte non dans l’apparat, mais dans le commentaire. L’édition π n’offre pas grand-chose à cet égard : seulement des renvois isolés : fo. 20, 23, 29 ; pour Adag. 259 (fo. 109) et Adag. 445 (fo. 159), renvois où Erasme a inséré d’assez longs commentaires relatifs à Alciatus (cf. Adag. 259, ll. 603-613 et Adag. 445, ll. 43-54 et ll. 57-63).

Notes
(15) L’édition complète des œuvres d’Erasme parut chez Froben à Bâle. Dans l’apparat le sigle BAS est utilisé pour cette édition.
(16) R. Kassel, Gnomon 55 (1983), pp. 1-8, cf. p. 2.
(17) Les Adagia se trouvent dans le deuxième volume de cette édition des oeuvres complètes qui a été procuré à Leyde par Jean Leclerc. Cette édition est désignée par le sigle LB = Lugduni Batavorum). Elle était jusqu’ici l’édition standard. In margine de la présente édition on est renvoyé à la numérotation de cette édition-là.
(18) Malheureusement je n’ai pas pu examiner les volumes concernés : je n’ai pas toujours pu déchiffrer l’écriture d’Erasme à l’aide des copies (cf. par exemple Adag. 68, app. crit. n.l. 820).
(19) Voir au sujet de cet exemplaire le catalogue Sotheby à propos de l’adjudication du 20 novembre 1990, pp. 207-217.
(20) Sur Nicolaus Cannius/ Nicolaas Kan : Contemporaries voir Kan.
(21) A ce sujet : Luigi Michelini Tocci, In officine Erasmi, Roma, 1989. Tocci ne met pas toujours en œuvre une grande méticulosité. Voir en particulier l’ « Appendice II », 2 (pp. 99-105) : Tocci a manifestement mal compris le texte et l’apparat des éditions ASD II, 5 et 6.
(22) Là-dessus : Voir Seidel-Menchi dans ASD II, 5, p. 17 sq.

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