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Translittération du grec dans le français

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Translittération du grec dans le français Empty Translittération du grec dans le français

Message  JCS Jeu 28 Mai - 15:08

Translittération du grec, peaufinée par Vladislav
à utiliser dans la traduction, par exemple lorsque le Vieux commente un mot grec sans le traduire en latin.

α a
β b
γ g sauf lorsqu'il est nasalisé : n (angélos et non aggélos)
δ d
ε é sauf dans les diphtongues : eï, eü
ζ z pour dzêta (et non dz) : Zeüs, zêlos...
η ê pour êta
θ th pour thêta
ι i pour iota, mais à marquer en diphtongue : aï, eï, oï
κ k pour kappa
λ l
μ m
ν n
ξ x pour xi
ο o pour omicron
π p
ρ r
σ s
τ t
υ ü pour upsilon, y compris pour les diphtongues aü et eü ; mais ou, sans tréma, pour omicron + upsilon
φ ph
χ kh (et non ch)
ψ ps
ω ō pour oméga (le caractère se trouve dans les caractères spéciaux "latin étendu A" des polices unicode comme Arial ou Times New Roman : facile à trouver, et même si on n'a pas de macro, et la flemme de s'en faire une, on se le garde dans un coin du document, et CTRL + V permet de le poser à volonté en deux touches. Sur Mac, il faut ouvrir la palette des caractères, choisir « latin » puis cliquer sur ō et sur le bouton « insérer ». En ce qui me concerne, je l’ai pris dans la police Palatino linotype).
h pour l'esprit rude

Exemple :
Andra moï énnépé, Mousa, polütropon, hos mala polla
plankhthê, épeï Troïês hiéron ptoliéthron épérsé,
pollōn d'anthrōpōn idén astéa kaï noon égnō,
polla d'ho g'én pontō pathén algéa hon kata thümon,
arnüménos hên té psükhên kaï noston hétaïrōn...


Dernière édition par JCS le Sam 25 Juil - 10:59, édité 2 fois

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Translittération du grec dans le français Empty Re: Translittération du grec dans le français

Message  PaulGaillardon Jeu 28 Mai - 16:55

J'insiste peut-être lourdement, mais je n'ai toujours pas compris la raison du tréma systématique sur le u. Je ne vois toujours pas l'intérêt d'écrire thümon plutôt que thumon.

PaulGaillardon

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Translittération du grec dans le français Empty ü

Message  JCS Jeu 28 Mai - 17:18

Là, il faut demander à Vladislav la raison du tréma sur le u, car c'est de lui que vient la proposition.

JCS
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Translittération du grec dans le français Empty tréma

Message  Vladislav Dim 7 Juin - 23:58

Pardon pour ma réponse un peu tardive : j'ai dû rester quelque temps à l'écart de tout ce bouillonnement érasmien.

En effet, on pourrait très bien décider de ne pas porter de tréma sur l'upsilon lorsqu'il est seul,
ni dans le digramme 'ou' (puisqu'il se prononce comme en français),
mais seulement dans les diphtongues 'aü', 'eü', 'êü', pour bien marquer la diphtongaison et nous garder d'une prononciation qui sente trop le français.

Merci pour ton soutien sur le reste de ma proposition.

Vladislav

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Translittération du grec dans le français Empty upsilon

Message  Vladislav Mer 13 Jan - 21:22

Un avantage du tréma sur l'u = upsilon est qu'il évite la prononciation archaïque [u] qu'un lecteur non averti pourrait croire être la bonne.

Mais le tréma, éminemment nécessaire dans les digrammes aü et eü,
est au contraire à proscrire sur la transcription du digramme ou, qui précisément se prononce en grec classique comme le même digramme en parisien contemporain (au lieu d'être diphtongué comme un oü le laisserait croire).

Je laisse quelque éminente autorité trancher la question de l'upsilon isolé, pour que nous appliquions tous la même transcription.

Vladislav

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Translittération du grec dans le français Empty éminente autorité

Message  JCS Mer 13 Jan - 21:57

en tant qu'éminente autorité, je pense également que le tréma sur l'upsilon isolé a l'avantage de ne pas induire la prononciation germanoïde ou italianisante que nous autres Français rendons par "ou".

JCS
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Translittération du grec dans le français Empty Transcription d'upsilon

Message  asina_aurea Mer 13 Jan - 22:56

Pourquoi ne pas s'en tenir à la transcription "y" pour la voyelle isolée ? C'est la transcription dans la graphie des mots savants français et c'est de plus le signe employé par l'A.P.I. pour transcrire le son correspondant.
Si nous nous éloignons de cette transcription usuelle, n'allons-nous pas dérouter un lecteur un peu cultivé (qui est virtuellement le nôtre), habitué à lire par ex. psychê ou psyché et à qui nous allons proposer psükhê ?
Si nous optons pour "y", nous pouvons néanmoins garder la transcription "u" dans les digrammes, avec le tréma pour marquer la diphtongaison.

Je me permets de jeter dans le débat quelques explications d'ordre historique.

Le passage hors diphtongue de [u] à [ü] de la voyelle notée υ s'est produit en ionien-attique avant l'époque classique et cette prononciation se maintiendra jusqu'au moyen âge,, époque où, frappée par l'iotacisme, elle perdra son caractère arrondi pour passer à [i] ; la prononciation a donc été eu pendant route la période romaine, ce qui explique la dénomination de "i grec" utilisée par les Latins pour qualifier un son qui ne pouvait évidemment pas être [i].

Pour ce qui est des transcriptions de ει et ου, elles posent des problèmes similaires.
Il faut savoir que le grec a peu à peu éliminé toutes ses diphtongues, selon des processus et à des dates différents. Les processus sont soit l'amuissement du second élément (ce qui intéresse presque toujours le [i] après voyelle longue et explique l'iota souscrit) ; soit l'abrègement du premier élément, puis résolution selon les processus suivants ; soit l'assimilation des deux voyelles l'une à l'autre, ce qui aboutit à une voyelle longue ; soit l'évolution du second élément vers une consonne, ce qui intéresse essentiellement les diphtongues à second élément [u].
J'en reviens, ce préalable posé, à ει et ου qui peuvent représenter soit de vraies soit de fausses diphtongues.
Dès le IVème s., la diphtongue vraie avait évolué vers une longue fermée, tout en conservant sa graphie par un digramme. Or à l'époque classique, faute de disposer d'un signe pour noter la longue fermée (toujours issue d'une contraction ou d'un allongement compensatoire) et pour conserver les oppositions d'aperture, on notait de la même façon la voyelle fermée, qu'elle fût longue ou brève (de cette évolution à la fois phonétique et graphique témoignent les inscriptions classiques et immédiatement post-classiques attiques - puisque c'est bien ce dialecte qui est la référence). L'évolution de la diphtongue a permis d'utiliser les notations par digramme pour noter les longues fermées. Par la suite, ces longues fermées ont continué de se fermer, évoluant vers les sons [i] et [u] : ce sont là les prononciations de la koïnê, puis du grec moderne.
Statistiquement, les notations ει et ου notent plus souvent les "fausses diphtongues" issues de contractions, qui ne sont jamais passées par une prononciation diphtonguée.
En résumé, nous avons au IVème siècle (époque immédiatement post-classique), pour les timbres "o" et "e", les graphies suivantes :

Timbre "e" Timbre "o"
brève ouverte néant (pas de brève ouverte)
brève fermée ε ο
longue ouverte η ω
longue fermée ει ου
ancienne diphtongue ει ου

Quant aux diphtongues notées αυ et ευ, leur prononciation s'est maintenue diphtonguée jusqu'au-delà du IIIème s. (dès le IIIème en béotien) et leur résolution s'est faite par l'évolution du second élément vers une consonne constrictive labiale, [f] ou [v] selon l'environnement.

Les diphtongues αι et oι se sont maintenues plus longtemps, dans les dialectes autres que le béotien du moins. C'est seulement vers le milieu du IIème s. que leur résolution se produit, respectivement en [e] et [i].

J'espère ne pas avoir été trop aride.

asina_aurea

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Translittération du grec dans le français Empty Re: Translittération du grec dans le français

Message  asina_aurea Mar 19 Jan - 1:25

Dans l'adage 3474, j'ai :

Κἄβλεψε νᾶπυ καὶ τὰ μέτωπ᾿ ἀνέσπασε, id est
Torvum tuens, ut qui sinapi victitant,
Frontem severam contrahebat.
Interpres Aristophanis admonet napy semen esse unde fiat sinapi.

Si je suis la recommandation actuelle, je dois transcrire en "napü" ce qu'Erasme a transcrit "napy". N'est-ce pas un peu incohérent ?

asina_aurea

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Translittération du grec dans le français Empty upsilon

Message  Vladislav Mer 20 Jan - 16:24

Je ne vois pas d'incohérence, dans la mesure où la traduction ne fait figurer que la seule forme avec ü.

Quant à employer systématiquement la lettre y pour transcrire l'upsilon isolé, ce n'est pas à moi d'en décider ;
- mais il me semble que l'ü, s'il n'est pas conforme à la tradition, offre au lecteur une transcription sans équivoque (ce n'est pas [i]), puisqu'on s'est donné pour principe de partir de la prononciation classique, et d'en faciliter la restitution chez notre lecteur non helléniste ;
- il sauvegarde en outre la cohérence dans les diphtongues dont l'upsilon est le second élément, qui sera toujours rendu par la même lettre.

Vladislav

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Translittération du grec dans le français Empty je dirais même plus

Message  JCS Mer 20 Jan - 20:36

C'est mon avis et je le partage, et cela mettra peut-être aussi notre lecteur sur la voie de la question de l'iottacisme et de l'évolution de la prononciation du grec.

À quand un ouvrage sur la querelle des prononciations érasmienne/reuchlinienne, mon cher Vladislav ?

Cela étant dit, une note de bas de page serait sans doute bienvenue pour évoquer ces questions essentielles à nos contemporains.

JCS
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Translittération du grec dans le français Empty Re: Translittération du grec dans le français

Message  PaulGaillardon Ven 22 Jan - 3:06

Pour un lecteur francophone normal, le "u" se prononce [y] sans équivoque possible. Il faudrait qu'il soit particulièrement vicieux et tordu pour le prononcer à la latine : c'est être trop ignorant et trop savant en même temps. Fait-on un système de translittération pour qu'il s'adapte à deux ou trois esprits particulièrement confus? Pour la plupart des lecteurs, le tréma en dehors des diphtongues sera superflu. Donc laid.

PaulGaillardon

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Translittération du grec dans le français Empty u

Message  Vladislav Ven 22 Jan - 12:41

Le "lecteur francophone normal" ne peut pas deviner si nous avons tiré ce signe 'u' de l'alphabet français ou de l'alphabet phonétique.

Et puis après tout, il n'a qu'à se mettre au grec.

Vladislav

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Translittération du grec dans le français Empty u/ü/y

Message  ellina Ven 22 Jan - 13:12

C'est vrai qu'actuellement, parmi les lecteurs des Adages même non hellénistes, la plupart auront une culture certaine, et des connaissances de langues diverses et variées, si bien que leur lecture se fera automatiquement selon les conventions phonétiques "internationales"; donc c'est à cela qu'il faut s'attacher avant tout, me semble-t-il; si on écrit "u" sans tréma, ils liront "ou" .
Personnellement je vote ü pour cette raison.

ellina

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Translittération du grec dans le français Empty Re: Translittération du grec dans le français

Message  PaulGaillardon Ven 22 Jan - 14:33

L'absence de crochet montre déjà qu'il ne s'agit pas de l'alphabet phonétique. Le fait qu'il y ait des accents aigus sur les é pour noter les [e], renvoie implicitement aux graphies françaises. Le fait que [u] soit noté "ou", implique qu'il ne soit pas noté par "u". Ce système de translittération est suffisamment cohérent, et renvoie suffisamment au système français, pour qu'on puisse se passer de ce signe diacritique inutile. Par ailleurs, qu'est-ce qui indique que ce tréma serait compris ? Le lecteur non-germaniste risque de ne pas voir à quoi il correspond, et ne verra en lui qu'une pollution visuelle.

PaulGaillardon

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Translittération du grec dans le français Empty ö/y

Message  asina_aurea Dim 24 Jan - 22:18

Peut-être faut-il revenir à l'essentiel, consigne sous-jacente à quelques messages ci-dessus.

1. Nous faisons une traduction française, destinée à un lectorat francophone
(Je dis francophone, parce que dans la mesure où il existe une traduction anglaise, se tourneront également vers la nôtre des lecteurs maîtrisant mieux le français que l'anglais.)

2. Nous nous adressons à un public plus cultivé que la moyenne
(Pour pasticher notre président, une guichetière de la Poste va-t-elle nous lire ?)
Notre public est donc familier de grand nombre de mots savants d'origine grecque.

3. Ce public n'est cependant pas ferré en latin, sinon il n'utiliserait peut-être pas une traduction, et encore moins philologue
Cette remarque parce que la notation [ü] pour [y] est usuelle en philologie, où elle est qualifiée "d'allemande", mais absconse pour le non-philologue non-germaniste. (Si je voulais ironiser, je dirais qu'en turc, "ü" transcrt [u] et "u" [ü] - je le tiens d'une Turque -, mais comment peut-on être turc ?).

Cela étant dit :

4. En dehors des langues qui ont fait des réformes orthographiques tendant à des graphies phonétiques (je pense notamment à l'espagnol qui écrit "psicología), les mots savants issus du grec transcrivent "y" l'upsilon isolé. C'est le cas en français - ce qui n'est pas un point négligeable.
Dans d'autre langues, "y" transcrit [y] (néerlandais, danois, sauf erreur) ou le "i dur" des langues slaves utilisant l'alphabet latin (polonais, par ex.), c'est-à-dire un [y] non labialisé :c'est donc pour cette dernière langue un qui n'est pas vraiment un [i], comme le [y] grec ("i grec") était pour les Latins un [i] qui n'était pas vraiment le [i] latin.

5. Ce n'est pas par hasard que l'A.P.I. utilise le signe "y" pour le son [y]l.
Les lecteurs qui connaissent l'A.P.I. ne seraient pas choqués d'une transcription "y". Je ne suis pas sûre que l'alphabet phonétique "allemand" soit mieux connu que l'A.P.I., c dernier étant celui qu'utilise le [i]Robert
.

Pour cet ensemble de raisons, aucun argument en faveur de la transcription "ü" pour [y] ne m'a convaincue, bien que je me sois jusqu'à présent conformée à cette consigne - travail d'équipe oblige - et que j'aie transcrit "napü" ce qu'Erasme a transcrit "napy".

Je plaide résolument pour"y".

De toute façon, un avertissement au lecteur sera nécessaire.

asina_aurea

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Translittération du grec dans le français Empty Re: Translittération du grec dans le français

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